Introduction

Selon un rapport publié par Maliyo Games, 200 millions de joueurs africains ont dépensé des centaines de millions de dollars principalement sur des plateformes mobiles, cela fait beaucoup de téléphones et beaucoup de jeux.

Selon le rapport 2020 de the ICT Sector, élaboré par l’Autorité indépendante des communications d’Afrique du Sud (ICASA), la pénétration des smartphones en Afrique du Sud a atteint 91,2 % en 2019, contre 81,7 % en 2018.

En 2022, selon Statista, environ 91 % des adultes tunisiens possédaient un téléphone mobile, plaçant la Tunisie parmi les leaders africains en matière de taux d’abonnés au mobile.

Sur les 12,3 millions d’internautes tunisiens, 81,3 % accèdent au web via leur smartphone.

Partout où je vais, dans les lieux publics et les transports, je vois des gens absorbés par leurs téléphones.

Mais il ne s’agit pas de critiquer cette utilisation ou de craindre une invasion de « zombies du smartphone ».

En ce qui concerne les jeux sur téléphone, l’Afrique est assise sur une véritable mine d’or – ou devrais-je dire, une mine de jeux.

Avec la population la plus jeune du monde, l’industrie africaine des jeux devrait dépasser le milliard de dollars US cette année.

En 2023, environ 40 % de la population africaine aura 15 ans ou moins, comparé à une moyenne mondiale de 25 %, selon Statista.

Il n’est donc pas surprenant que, comme je l’ai mentionné, nous utilisions nos smartphones pour tout en Afrique.

Les smartphones sont devenus essentiels à la vie quotidienne pour de nombreuses personnes.

Utiliser un seul appareil pour tout

Utiliser un seul appareil pour tout – communication, travail, jeux – est bien plus économique que d’avoir plusieurs appareils.

Avec un salaire mensuel moyen en Afrique d’environ 769 USD, selon Time Doctor, contre environ 7 900 USD aux États-Unis et 7 795 USD au Royaume-Uni, cette économie est cruciale.

Nous vivons à une époque où les smartphones abordables sont plus performants que jamais.

Ils permettent d’accomplir des tâches quotidiennes essentielles : passer des appels, utiliser des applications de messagerie comme WhatsApp et Telegram, envoyer des emails, rédiger des documents, naviguer avec des applications de localisation, et prendre des photos.

Les appareils photo des smartphones bon marché sont désormais bien meilleurs que ceux des smartphones de milieu de gamme d’il y a seulement deux ans.

Quelle est la place des jeux dans tout cela ?

L’accessibilité accrue des smartphones abordables et des données mobiles a considérablement augmenté l’utilisation des smartphones en Afrique.

De plus en plus de gens ont accès à des appareils capables de supporter les jeux, ce qui fait que jouer sur son téléphone est devenu une évidence.

Le Pan Africa Gaming Group (PAGG) et GeoPoll ont révélé qu’environ 92 % des joueurs africains préfèrent utiliser leur smartphone pour jouer.

Selon le Newzoo Global Games Market Report for 2023, les Africains dépensent en moyenne 6 dollars par an pour des jeux, principalement via des achats in-app sur des jeux mobiles.

En Afrique subsaharienne, les achats in-app totalisent 778,6 millions de dollars, représentant 90 % de tous les revenus des jeux dans la région.

L’Afrique du Sud se distingue avec un revenu moyen par utilisateur de 12 dollars par an, d’après le rapport de l’industrie des jeux en Afrique de 2022.

L’essor des jeux mobiles en Afrique a été un moteur puissant de la croissance économique et technologique.

Les opportunités économiques locales se sont multipliées.

Les développeurs africains créent désormais des technologies, des applications et des jeux spécifiquement pour le marché africain.

Par exemple, une startup de Lagos appelée « Chopup » se spécialise dans le développement de jeux mobiles avec des thèmes et des personnages africains.

Le secteur des jeux présente également un énorme potentiel pour les investisseurs étrangers.

En janvier, la plateforme égyptienne d’esports Gbarena a conclu un accord pour acquérir la société tunisienne Galactech dans le cadre d’un échange d’actions de 15 millions de dollars.

De plus, la startup de jeux sud-africaine Carry1st, fondée en 2018, a récemment levé 27 millions de dollars lors d’un tour de pré-série B, marquant la plus importante levée de fonds pour une startup de jeux en Afrique.

Conclusion

L’essor des jeux mobiles en Afrique est plus qu’une simple tendance : il change la donne.

Avec 200 millions de joueurs et un secteur qui devrait atteindre un chiffre d’affaires de plus d’un milliard de dollars, les jeux mobiles sont désormais partie intégrante de la vie quotidienne.

La population jeune de l’Afrique et la disponibilité généralisée de smartphones abordables ont créé une scène de jeu dynamique accessible à des millions de personnes.

Les smartphones sont devenus des outils essentiels, combinant communication, travail (j’ai écrit une grande partie de ce blog sur mon smartphone) et divertissement en un seul appareil pratique.

Cela fait sens économiquement, surtout compte tenu du salaire moyen dans de nombreux pays africains.

L’essor des jeux mobiles s’explique par des téléphones moins chers et de meilleure qualité, rendant le jeu accessible et populaire.

Au-delà du simple divertissement, les jeux mobiles stimulent l’économie locale.

Les développeurs africains créent des jeux qui résonnent avec les joueurs locaux, et les investisseurs internationaux montrent un intérêt croissant.

Les récents accords et cycles de financement soulignent l’énorme potentiel de ce secteur.

L’Afrique n’est pas uniforme ; c’est un terrain dynamique et varié de communautés de joueurs couvrant la Tunisie, la Côte d’Ivoire, le Liberia, le Nigeria, l’Afrique du Sud, le Maroc, l’Égypte et au-delà.

L’horizon du monde des jeux en Afrique est passionnant et touche de nombreuses communautés et de nombreux types de personnes.